LES DERNIERS KILOMÈTRES.

Oui, les derniers km dans les livraisons à domicile que beaucoup de plateformes de commerce nous proposent mais, sont-elles écologiques ou contribuent-elles au réchauffement climatique ?

Le problème.

Au-delà des repas, c'est toute la livraison à domicile qui est en plein essor. Hélas, les experts s'aperçoivent qu'elle a un lourd impact environnemental, balayant au passage la croyance populaire que si vous achetez depuis votre canapé plutôt que de vous déplacer en magasin, vous faites un acte écolo???

A titre d'exemple, en 2019, la seule entreprise Amazon possèdait 42 avions et envisagrait de faire monter ce chiffre 200 d'ici 2025-2028. L'entreprise a aujourd'hui une empreinte carbone mondiale équivalente à celle de la Bolivie.

Mais, au-delà de la facilité de la commande à livrer c’est aussi un défi à l’écologie.

CE SONT LES RISQUES DE LA LIVRAISON A DOMICILE : SE FAIRE BOUFFER !!!

Nos données privées menacées ?

Dès que nous faisons nos emplettes chez un e-commerçant, nous lui dévoilons nos nom, adresse, e-mail, mais aussi nos produits préférés, nos fréquences d’achats… Des data scrupuleusement stockées et analysées ! Car, pour ces pros de la vente, elles représentent une vraie mine d’or.

Ces données, malgré le nouveau règlement européen (RGPD) qui veut protéger le consommateur, restent accessibles pendant 5 ans sur certains sites, données que nous leurs avons, négligemment, fournies (cela est inscrit en tout petit dans la rubrique protection de la vie privée).

Les risques de piratage.

Sur des portails mal sécurisés, il suffit à un hacker de récupérer vos identifiant et mot de passe pour se connecter à votre compte et s’offrir des folies à vos frais. De quoi alimenter un peu plus le nombre d’escroqueries via Internet : l’usurpation de données bancaires sur le Web a provoqué 132 millions d’euros de paiements frauduleux en France en 2017, loin devant le vol de carte de crédit. Heureusement, bien des sites s’organisent.

Mais, n’empêche nous laissons nos coordonnées bancaires “traîner” partout avec tous les risques que cela comportent !!!

Les villes embouteillées (sans oublier les campagnes).

Se faire livrer les plats d’un restaurant situé à quelques mètres ? C’est une aberration qui, depuis l’explosion de Deliveroo, d’Uber Eats et d’autres, est devenue une habitude pour beaucoup d’entre nous et nous commandons n’importe quoi : cela va du carburant (eh oui), à l’alcool pour une fête improvisée, à la baguette chaude pour le petit déjeuner, etc…

Ce que chacun fait, sans s’en apercevoir, c’est obliger les villes à s’adapter, à traiter les encombrements dus aux armées de livreurs à vélo et aux camionnettes et c’est les mêmes qui râlent de ne plus pouvoir circuler !!!

L’impact écologique.

Rien qu’en Ile-de-France, le transport de marchandises est responsable à lui seul d’un quart des émissions de CO2, d’un tiers des émissions d’oxyde d’azote et de la moitié des particules liées à la circulation urbaine.

Les livreurs utilisent des véhicules anciens fonctionnant au diesel et les contraintes de livraison obligent à des arrêts et des redémarrages fréquents au cours de leurs tournées.

Pas facile, dans ces conditions, de vous livrer n’importe quoi, en quelques heures !

Et le petit commerce ?

Est-il condamné à mourir ou seront-ce les hypermarchés des centres commerciaux qui déclineront ? Bien malin qui saura le dire mais, il est un fait tout cela est loin de l’écologie...

En France, si l'on ne fait rien, le numérique pourrait émettre plus de gaz à effet de serre que le transport aérien en 2040 . Un bilan dans lequel l'e-commerce pèse lourd. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, un achat en ligne émet en moyenne 12 grammes de CO2 , soit l'équivalent d'un kilomètre en voiture.

À chacun ses responsabilités… Dans un premier temps nous pourrions :

• évitons déjà de renvoyer les colis,

• bien renseigner ses coordonnées,

• soigner l’emballage,

• ne pas choisir la livraison express,

• choisir le point relais plutôt que le domicile,

• utiliser le commerce de proximité restant la meilleure solution mais, il faudra vous déplacer, à pied cela va de soi écologie oblige !!!

la gratte-cul