Voiture électrique, panacée ou poudre aux yeux ?

De nombreux pays investissent dans les voitures électriques (env 30 milliards de $ chaque année) pour un résultat décevant, compte tenu des ventes et des moyens mis en œuvre.

Historique de la voiture électrique.

Dès l’origine de la voiture l’électricité a été en concurrence avec la vapeur et le gaz de pétrole. Mais l’électricité n’a pas convaincu malgré ses avantages incontestables (moteur compact, facile à construire, économique, silencieux, n’impose aucune contrainte de traitement des gaz et délivre puissance requise de façon continue) contrairement au moteur à explosion et sa pollution.

Le seul problème, pour le moteur électrique, c’est, et cela reste, son alimentation, il faut la stocker à bord dans des batteries ou la fabriquer grâce à une pile à combustible qui nécessite de l’hydrogène, le stockage de l’électricité est un problème universel qui n’est pas limité à l’automobile.

LE VEHICULE DE L'AVENIR, EN 1915...

La voiture « zéro émission » ?

Ce n’est qu’un slogan, la réalité de la production et de l’usage d’un véhicule, quel qu’il soit, pollue. Alors pourquoi les gouvernements se sont-ils “embarqués” dans cette lutte contre le moteurs à explosion ?

Fait unique dans l’histoire industrielle où la réalité scientifique est confrontée aux intérêts économiques mais, aussi stratégiques. États, producteurs d’énergie, constructeurs ont des intérêts particuliers à défendre et n’hésitent pas à exploiter à leur profit la complexité d’un dossier d’une ampleur considérable. Mais qu’en est-il de la pertinence de l’objectif ?

Supposons que la voiture électrique ne soient en pas tous points une solution meilleure sur le plan environnemental, pourquoi faire cet effort de mutation considérable et détruire ce qui marche et a encore des marges de progrès, le véhicule thermique ?

Le défi est donc double : être capable de produire des véhicules attractifs en terme de prix, d’autonomie et de recharge et de le faire dans des conditions environnementales supérieures à celles de la production de véhicules à moteur à explosion.

Les constructeurs sont tous partants mais, qu’en est-il des producteurs d’énergie alors que dans le monde 40 % se fait encore à partir du charbon.

Les batteries.

Terres rares, lithium, cobalt, etc... aucun de ces éléments ne vient d’Europe. Quant aux batteries elles sont produites en Chine, malgré ce que les politiques nous promettent : une filière européenne de fabrication de batteries, croyons-nous que nous serions capable de rivaliser avec la Chine en terme de coût ? Nous avons déjà eu le même problème avec les panneaux solaires, la Chine ayant baissé ces coût de production de manière drastique et nous avons arrêté de les produire en Europe.

Certes, il y aura de nombreuses améliorations sur ces batteries, elles consommeront moins de terres rares mais, elles seront toujours nécessaires.

Quant au moteur électrique, lui aussi utilise des métaux rares comme le bore, le néodyme, etc... qui eux aussi viennent en grande partie de Chine.

Le coût des voitures.

Certes tous les constructeurs nous proposent des véhicules électriques mais, à quel prix.

La zoé de Renault est proposée à env 30000€ la 208e de Peugeot est à env 38000€, la fiat 500e est à 16000€, sans compter la Tesla model Y à env 50000€ et les Mercedes dont le prix pour la moins chère est de env 50000€, etc...

En fait les seuls bénéficiaires des voitures électriques seront les constructeurs, outre les prix de vente, ils pourront licencier une partie de leurs collaborateurs, n’oublions pas qu’une voiture électrique est beaucoup plus simple à fabriquer qu’une voiture à moteur thermique, si il n’y avait le problème des batteries, donc de l’autonomie, le moteur à explosion ne serait plus qu’un mauvais souvenir.

La voiture électrique : la panacée ?

Dans un monde où les restrictions d’énergie semble la règle (ne nous annonce t-on des coupures d'approvisionnement d’électricité pour les mois et les années à venir) l’avenir de la voiture électrique risque d’être compromis pour quelque temps.

Nos grands décideurs, d’ici là, auront (peut-être) réfléchi sur l’avenir de l’humanité et les problèmes de transport ???

la gratte-cul