Dernièrement, EDF nous annonçait avoir des problèmes de corrosion sous contrainte sur 32 de ses réacteurs ; s’agit-il d’un fait nouveau ou a-t-il, déjà, était détecté par le passé ?
Historique des fissures.
Depuis 1998, EDF est confronté au risque de fissures mais, CHUT, il ne fallait rien dire et il se retrouve piéger face à un problème inexpliqué ?
En mai 1998 une fissure avait été découverte sur le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA) de Civaux1 à l’occasion d’une importante fuite d’eau.
EDF avait donc, à l’époque, revue tous les circuits RRA e RIS de tous ses réacteurs en améliorant la conception et la fabrication de ses tuyauteries.
Pourtant ces problèmes avaient déjà été détectés, dès 1975, sur des installations américaines à eau bouillante.
Nota :
RRA : a pour fonction, lors d’une mise à l’arrêt du réacteur, d’évacuer la chaleur résiduelle produite par le combustible dans la cuve du réacteur et d’éviter l’échauffement de l’eau du circuit primaire dû à la présence de combustible dans le cœur.
RIS : permet d’injecter de l’eau borée dans le cœur du réacteur afin de stopper la réaction nucléaire et de maintenir le volume d’eau dans le circuit primaire en cas d’accident de perte de réfrigérant primaire.
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SCHEMA SUCCINCT des circuits RRA et RIS
Causes des fissures ?
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Caractéristiques des aciers utilisées,
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sollicitations mécaniques,
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phénomènes chimiques du à la circulation d'eau borée dans les tuyaux,
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stratification thermique liée au mélange d'eau très froide et très chaude dans certaines parties des circuits,
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problème de soudure,
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géométrie des lignes des circuits d'injection de sécurité RIS ET RRA (voir plus haut),
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fissuration par liquidation concerne certains alliages utilisés pour les soudures,
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etc...
Pourtant des contrôles sont effectués tous les 10 ans mais, la corrosion sous contrainte n'était pas prise en compte !!! et donc n'était pas contrôlée !!!
Mais, pourquoi en est-on arrivé là ?
Le parc français de centrales nucléaires présente la particularité d’être standardisé : quoique nombreuses et construites en l’espace de plus de 20 ans, elles restent techniquement proches, reposant toutes sur une même technologie : l’eau sous pression.
Pour s’assurer qu’EDF exerce sa responsabilité d’exploitant et respecte les exigences de la réglementation en matière de sûreté nucléaire, l’État a chargé une autorité administrative indépendante, l’autorité de sûreté nucléaire (ASN), de le contrôler. Voir le rapport de 2021 (lien)
Le contrôle englobe tous ce qui concerne les centrales : du fonctionnement aux facteurs organisationnels et humains et prend également en compte les aspects environnementaux ainsi que la radioprotection des travailleurs.
Mais pour cela il faut que l’État assume ses responsabilités, c’est à dire garantisse à l’exploitant (EDF) le maintien de celui-ci au sein de l’État, c’est à dire le renationalise (ce qui est en cours), et couvre les dépenses d’EDF.
D’un autre coté EDF s’est implanté dans de nombreux pays étrangers, pour échapper à la privatisation, peut-être en a-t-il trop fait ?
Mais les responsables sont à chercher ailleurs : du coté des politiques qui depuis 20 ans ont fait les yeux doux aux soi-disant écologistes !!!
Peut-être faut-il rappeler aux différents gouvernements qui se sont succédés que :
GOUVERNER C’EST PRÉVOIR
Le comité de rédaction et la gratte-cul