Connaissant, un peu, le milieu éducatif, ayant eu, souvent, affaire aux parents de nos chères têtes blondes (C.T.B) et parent moi-même, je m’interroge sur le comportement de celles-ci.
J’ai soumis ce sujet à mon comité de rédaction, la réaction a été unanime : il existe un gros problème avec nos C.T.B et leurs parents (en fait nous).
***** Nos chères têtes blondes.
À peine sont-ils capables de s’exprimer qu’ils gouvernent le cocon familial. Ces enfants, chefs avant l’heure, sont de plus plus nombreux.
Nous les rencontrons :
à l’école où ils ne tiennent pas en place, bravant l’autorité (?) de l’instituteur (trice),
dans la rue, oubliant toutes les règles de politesse (ce n’est pas un gros mot),
dans les magasins où ils dirigent le choix de leurs parents,
etc
Pourquoi en sommes-nous arrivés là ?
Effet de(s) ...
mai 68,
la démission des parents,
divorces,
familles monoparentales,
etc …
ou les enfants ont-ils changé ?
***** Les parents “Il est interdit d’interdire”.
Nés et élevés après mai 68, ceux-ci ont été élevés dans un monde où les repères sont tombés un à un, où les limites, les tabous ont été supprimés.
Ajouter à cela quelques soupçons de féminisme, d’égalité des sexes, agiter le tout et vous obtenez la situation actuelle où la famille est un lieu indifférencié, sans autorité responsable.
En quelques décennies, nos C.T.B sont passées de personne de seconde zone à enfants-rois.
***** “Croissez et multipliez ...” (Genèse 1:28 et 9:7)
Nos C.T.B subissent les inconvénients du “désir d’enfant”, depuis qu’il est possible de choisir le moment (sinon le sexe) de procréer, l’enfant devient un placement égocentrique devant lequel les parents se prosternent, plus il est attendu (procréation médicalement assistée) plus il est choyé et vénéré.
***** La structure familiale.
Celle-ci est pour le moins en mauvais état (divorces, familles monoparentales, familles recomposées, etc …) et loin de la famille stable et inébranlable de nos grand-parents.
Lors d’un bouleversement dans le couple, les enfants le subissent de plein fouet et souffrent. Les parents sont conscients de cet état de fait et la culpabilité qu’ils (les parents) ressentent les fait changer de comportement. L’autorité, nécessaire à l’éducation, fait place au plaisir : une manière de conserver l’amour de nos C.T.B. mais, ce manque de cadre ne permet pas à l'enfant de se construire.
***** Manque de temps + stress + travail = enfants-rois ?
Dans la plupart des familles, les deux parents travaillent et sont débordés.
Outre le travail, d’autres activités les occupent (maison ,loisirs, enfants ...) : comment concilier tout cela sur des journées qui ne font que 24 heures ?
Les femmes subissent de plein fouet ces problèmes, comment allier les rôles de maman, d’éducatrice, de femme active, d’amoureuse ? Les enfants en ont conscience et en profite.
Faut-il céder à l’éducation permissive aux dépens de l’éducation coercitive ? Laquelle est la plus nuisible à nos C.T.B. ? Le débat est loin d’être tranché mais, depuis des siècles la seconde semble avoir fait ses preuves, n’en déplaise aux sociologues, psychologues et autres psychiatres progressistes.
***** Comment identifier les enfants post 68 (les C.B.T) devenus adultes ?
celui qui vous marche sur les pieds dans le bus pour se jeter sur le siège libre,
le malotru qui farfouille dans ses pop-corn au cinéma,
le conducteur qui stationne en double file devant la boulangerie sans se soucier de la circulation,
etc ...
En fait des adultes tyrans, auto-centrés, indifférents aux autres, une catégorie en nette augmentation que nous côtoyons et subissons à chaque moment de notre vie.
Ce qui frappe c’est :
leur absence d’empathie et de compassion.
un comportement égoïste qui peut rappeler certains délinquants : pas de remord, pas de culpabilité, seul compte le “moi d’abord”.
le vivre-ensemble leur est inconnu, ils sont incapables de se remettre en question.
leur ego surdimensionné, leur nostalgie de l’enfance (moment où tout était possible : la toute-puissance de l’enfant-roi)
pour eux, la vie ne doit être qu’une suite de plaisir durant laquelle tout leur est dû.
***** phénomène reproductible ou contagieux ?
Notre progéniture : la génération de mai 68, des années 1970, 80, 90 ... est devenu parents à son tour, refusant les carcans de l’éducation subie, rêvant de donner à leurs enfants encore plus de liberté pour qu’ils s’épanouissent en dehors de tous repères.
Au vu du moral et du comportement de nos C.B.T sur-stimulés, adulés, nous pouvons (nous devons) nous poser la question : avons nous rempli, pleinement, notre métier de parents ?
La zone ‘commentaires’ est à votre disposition, il s'agit d'échanger les idées de chacun au bénéfice de tous, en toute convivialité.
Le comité de rédaction et la gratte-cul
PS: cet article a été écrit il y plus d'un an et laissé sous la pile.
Mais au vu de ce qui se passe à Pimprez (écoles, jeunes, parents...) le comité de rédaction et moi-même avons décidé de le publier, de lui donner une suite et de réactualiser les différentes parutions sur ces sujets.