NOUVELLE PAC : NOUVEAU DÉSASTRE ! - pimprez-environnement-politique

La politique agricole commune (PAC) a distribué des millions à Lactalis, Sodiaal et à des milliardaires exilés en Suisse, à l’industriel du porc Jean Floc’h, ou encore à une usine de fabrication d’aliments pour chiens et chats… au domaine de Mivoisin, dans le Loiret, ses 1 700 hectares de grandes cultures lui ont permis de toucher aux environs de 450 000 euros de subventions directes en 2018, presque autant en 2019, le domaine appartient aujourd’hui à Stanley Primat, fils de milliardaires français installés en Suisse, où il est également domicilié. L’ensemble des propriétés agricoles de la famille touche près de 900 000 euros d’aides de la PAC (lien).

le bio et le HVE (Haute Valeur Environnementale) placés au même niveau.

Placer la bio et le HVE au même plan du point de vue économique, c’est envoyer un signal d’équivalence, c’est inacceptable : c’est ne pas reconnaitre la valeur de l’agriculture biologique.

Le label bio étant beaucoup plus exigeant en terme de pesticides et d’entrants. Pourquoi créer un nouveau critère sachant qu’à terme les pesticides seront interdits ?

Ursula von der Leyen proclame à l’envi que l’UE vise l’exemplarité climatique.

La présidente de la Commission européenne (lien) annonce des propositions intéressantes comme d’augmenter les aides sur bio de 25 %, la diminution des engrais de 20 % et la réduction des pesticides de 50 % à l’horizon 2030.

Mais Il s’agit là de "comm" car cela n’est assujettie à aucune force juridique contraignante. Déjà en 2021 la PAC avait annoncé de telles mesures.

Par exemple :100 milliards d’€ ont été affectés dans la PAC (2014-2020) pour la réduction des gaz à effet de serre (GES) mais aucun états membres n’a jamais chiffré l’objectif à atteindre, sans surprise les GES n’ont pas diminué.

La PAC et l’élevage.

Celui-ci représente la moitié des émissions d’origine agricole. La dedans il faut mettre l’alimentation animale, les engrais chimique (NO²) mis sur les parcelles destinées à la consommation animale (CO²) , la déforestation des des forêts tropicales et enfin la digestion de nos vaches et moutons (CH4) qui agit sur effet de serre.

En fait il serait bon de diminuer le cheptel mais la PAC n’a rien prévu.

Certains pays croulent sous les effluents (Belgique, Pays-Bas, Danemark, Irlande, etc...) et ils bénéficient d’une dérogation sur la directive nitrate ???

Prairies et tourbières.

Au titre d’émetteurs de GES, les tourbières et les prairies font potentiellement partie de la solution climatique. Les tourbières stockent env 20 % du carbone présent dans le sol mais, il faut pour cela qu’elles restent dans l’état sans être drainées.

De même les prairies, occupant env 35% du territoire européen, ne doivent pas être labourées contrairement à ce que prévoit la PAC qui admet qu’une prairie permanente doit durer au moins 5 ans et qu’elle n’interdit pas de les labourer et de les convertir en champ de production.

Un grand principe mis à mal.

Celui de pollueur-payeur, c’est l’un des principes fondamentaux de la politique de l’Union Européenne (UE). Il signifie que les pollueurs supporteront les coûts engendrés par leurs activités. Bizarrement, ce principe de responsabilité environnementale ne s’applique qu’activités économiques considérées comme risquées pour l’environnement.

Ce qui ne serait pas le cas de l’agriculture ??????

Dans l’UE les ménages paient pour l’eau alors qu’ils ne consomment qu’env 10 % de l’eau alors que l’agriculture représente env 70 % du total (lien) sans oublier les mega-bassinnes dont le nombre ne cesse d’augmenter (plus de 250 en France, voir la carte sur le lien).

Celle-ci bénéficiant de nombreuses dérogations, in fine la majeure partie des dépenses liées à la pollution agricole est à la charge du contribuable.