La pénurie de médecins est le résultat d’une succession de décisions malheureuses : l’Ordre des médecins, la sécu, les ministres de la Santé et même les médecins, les responsabilités sont partagées, POMPIDOU, GISCARD D’ESTAING, MITTERRAND, CHIRAC, SARKOZY, HOLLANDE, MACRON ont contribué à cet état de fait. Et maintenant c’est la catastrophe depuis plusieurs décennies… La preuve en chiffres.
1971, POMPIDOU, les médecins s’inquiètent : trop d’étudiants s’inscrivent en fac de médecine.
Des voix s’élèvent alors sur les dangers d’une inflation des effectifs médicaux, avec le double spectre d’une flambée des dépenses censées être stimulées par une offre de soins pléthorique, et d’une paupérisation des médecins devenus trop nombreux. Gestionnaires et syndicats médicaux se rejoignent pour demander une limitation du nombre de médecins formés.
Pour éviter cela, la convention médicale s’arrange avec l’assurance maladie pour améliorer la situation financière de la profession et éviter le boum de médecins en créant le numerus clausus et ainsi réduire l’accès à la profession, environ 9000 inscriptions en 2iéme de fac.
1977, GISCARD D’ESTAING, les dépenses augmentant, le numerus clausus est diminué !
Simone Veil, ministre de la santé, estimant qu’il y a, toujours, trop de médecins et trop de lits d’hôpitaux présente une réforme des études de santé et une diminution de numerus clausus, mais toujours autant d’inscriptions !
1980-1981, GISCARD D’ESTAING, MITTERRAND, les syndicats de médecins militent pour une nouvelle diminution du numerus clausus.
Celui-ci diminue de 5 % grâce à l’intervention de CSMF, ( Confédération des Syndicats Médicaux Français) de la FMF, (Fédération des Médecins de France) et de l’ANEMF (Association Nationale des Étudiants en Médecine de France) qui s’assurent, ainsi, d’avoir des salles d’attente pleines ? Nous en sommes à environ 6000 entrées en 2iéme de fac !
1987, MITTERRAND, les ordres départementaux de médecins dissuadent les jeunes médecins de s’installer.
L’assurance maladie devient le fer de lance en faveur de la diminution du numerus clausus et parle, même, de reconversion des médecins, environ 4500 entrées en 2iéme de fac !
1991, MITTERRAND, il n’y a, jamais, eu aussi peu de médecins.
Les politiques menées ont conduit au plus bas chiffre historique du nombre de médecins environs 3800 entrées en 2iéme de fac.
1993, MITTERRAND, la dégringolade continue.
3500 entrées en 2iéme de fac !!!
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TELEMEDECINE, POURQUOI PAS !!!
2000-2006, CHIRAC, la pénurie devient criante.
Le numerus clausus est relevé mais, il faut 10 ans pour faire un médecin.
Les entrées en 2iéme de fac passent d’environ 4000 en 2000 à environ 7000 en 2006.
SARKOZY, HOLLANDE, MACRON, aucun n’a osé faire une réforme de grande ampleur.
Le numerus apertus a remplacé le numerus clausus et prévoit 15000 entrées en fac (médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie) mais, comme dit plus haut il faut 10 ans pour faire un médecin et encore plus pour un spécialiste.
Et de plus, n’oublions pas les restructurations dans les hôpitaux, les lits fermés, les fermetures de maternités, le manque flagrant de médecins généralistes, la rémunération de ces mêmes médecins, l'absence de spécialistes dans de nombreux domaines, etc...
Je pensais que la politique c’était prévoir, je m’aperçois que plutôt que prévoir il s’agit de gérer le quotidien (lien).
Mais en fait qu’attendons-nous de nos politiques ???
- Qu’ils soient au-dessus de leurs ambitions personnelles,
- qu’ils aient une vision à long terme,
- qu’ils aient une approche humaine plutôt que financière,
- qu’ils ne cherchent pas à protéger l’administration,
- qu’ils se défaussent de tout corporatisme.
Pourtant tous les acteurs de ce désastre n’ont subi :
- aucune remontrance,
- aucune sanction,
- aucun opprobre.
La plupart d’entre eux coulent une retraite paisible ou occupent encore des postes à haute responsabilité.
Et pour finir une citation d’un livre de Daniel Wallach, publié en 2011, intitulé
“Numerus clausus, pourquoi la France va manquer de médecins”
… « Donc l’idée sera retenue : ce sont les médecins qui créent les dépenses de santé. Ils en sont donc responsables, donc comptables, et certains hommes politiques songeront même à les leur imputer, à leur demander de les rembourser. Ce qui sera un des éléments les plus spectaculaires de la démoralisation considérable des médecins, qui est une des conséquences les moins étudiées de ce type de politique »...
la gratte-cul