Révolution au sein de l’agriculture.
Après avoir mécanisé à outrance la pratique agricole, champs ouverts de grandes dimensions, engins circulant à peine sur les routes, sans oublier les nombreux produits phytosanitaires… place à l’agroforesterie.
Agroforesterie « Un système de gestion durable du sol qui augmente la production totale, associe des cultures agricoles, des arbres, des plantes forestières et / ou des animaux simultanément ou en séquence, et met en œuvre des pratiques de gestion qui sont compatibles avec la culture des populations locales ».
Depuis quelques décennies des chercheurs se sont penchés sur la réintroduction de l’arbre en milieu agricole. Pratique qui était utilisée en Europe avant de céder la place à la mécanisation et aux intrants divers et variés.
Le retour des arbres dans les champs.
Le remembrement, pratique qui a culminé entre les années 1960 à 90, s’est traduit par la suppression de milliers de km de haies et par l’arrachage de millions d’arbres qui ne permettaient pas l’utilisation d’engins de grande dimension.
Mais, à l’heure où le changement climatique se fait sentir au travers d’événements extrêmes, crues, coulées de boues, sécheresses… certains se posent la question : les arbres et les haies n’avaient-ils pas leur utilité au sein des parcelles ?
Par exemple : la cohésion des sols obtenus par la densité racinaire des arbres augmente d’un facteur 1000 grâce aux filaments mycorhiziens des champignons du sol d’où un asséchement moindre du sol.
Autre exemple : une parcelle composée d’arbres, type noyer, et de blé produit 36 % de plus que la même parcelle nue ! Cette hausse de rendement est quasi universel.
Pourquoi un tel avantage ?
En fait, si l’arbre fait de l’ombre aux plantes, il les protège du soleil et surtout des pics de chaleur, du dessèchement et amène de l’humidité à la plante par évapotranspiration.
Il en est de même pour les élevages (volaille, bovin et autres), ceux-ci sont plus heureux, moins stressés et grossissent plus vite sur des prairies plus vertes à l’abri des arbres.
Face à l’effondrement des rendements et de la biodiversité, nous avons un allié de taille : l’arbre.
Il a survécu depuis des millions d’années, au milieu d’une faune et flore nombreuses (oiseaux, champignons, vers, insectes pollinisateurs …).
L'agriculture et la période post-industrielle.
Les agriculteurs devinrent les bêtes noires des écologistes mais, aussi des gouvernements qui se sont succédé, accusés de polluer et de maltraiter la nature.
L’Europe les lâche, la PAC sous prétexte de libre concurrence hésite à leurs verser ce qui leurs est dû.
En fait l’Europe n’a plus besoin de ses agriculteurs, les différents accords passés avec le Canada, les États-Unis, le Brésil… permettant de nourrir la population de l’Europe à moindre coût.
Agribashing et fantasme.
Les agriculteurs se trompent de débat. Plutôt que défendre un modèle condamné, l’agribashing est un fantasme qui les dessert.
En fait, le monde agricole a mauvaise presse et le syndicat (censée les représenter tous mais, surtout les céréaliers) se défausse de ses erreurs vers les journalistes et les associations d’environnement.
Le risque, pour les agriculteurs est de se couper du reste de la population ce qui constituerait une grave menace pour les agriculteurs eux-mêmes.
Les agriculteurs ne sont pas prêt à arrêter le glyphosate disent-ils mais, réfléchissons, comment faisaient-ils avant le glyphosate, ne labouraient-ils pas leurs champs ?
la gratte cul